Qu'est-ce que la démarche "Engagement Eau Energie" ?

Au sein de la Communauté d’Université et Etablissements d’Aquitaine, Bordeaux INP s’inscrit dans une logique de site qui lui permet de participer pleinement à la construction du paysage de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Cet ancrage sur le site universitaire bordelais et la totale intégration de Bordeaux INP à la politique de site dans tous ces aspects (formation, recherche, transfert, vie étudiante…) se concrétise aux travers de grands projets structurants dont fait partie le schéma directeur Engagement Eau Energie. 

Cette démarche est donc avant tout un projet commun qui regroupe l’ensemble des acteurs du campus bordelais : Université de Bordeaux, Université Bordeaux Montaigne, Sciences Po Bordeaux,  Bordeaux Sciences Agro et le CROUS. Cette démarche vise à mieux maîtriser notre consommation d’eau et d’énergie et doit aboutir à l’élaboration d’un schéma directeur avec 3 objectifs majeurs :

• réduire les émissions de gaz à effet de serre
• réduire la facture énergétique
• préserver la ressource en eau 

En tant qu’établissement d’enseignement supérieur et à l’heure de la COP21, il nous est indispensable de prendre en compte les enjeux liés au développement durable et d’en relever les défis. Nous devons nous engager et faire du site universitaire bordelais un campus plus vert, et de nos usagers des citoyens responsables.    

Pourquoi engager une telle démarche des établissements sur notre territoire en particulier ? 

Le parc universitaire aquitain étant parmi les plus énergivores de France, c’est un projet colossal mais nécessaire. A titre d’exemple, la consommation en eau du site universitaire aquitain représente près de 80 piscines olympiques par an et sa consommation en énergie équivaut à 20 000 vols Bordeaux-New York. Qu’elles soient économiques ou environnementales, les conséquences sont lourdes et nous devons y remédier. 

Comment, concrètement, cela va-t-il impacter ou impliquer les étudiants et les personnels des établissements ? 

Au total, le projet concerne 280 bâtiments, soit 750 000m², dans lesquels sont accueillis plus de 70 000 étudiants et 7000 personnels. Il s’agit d’une démarche participative dans laquelle seront impliqués tous les acteurs des établissements (étudiants, personnels, associations, gouvernance,…) via des appels à projets ou la mise en place de groupes de discussion sur les lieux de travail…

Au sein de Bordeaux INP, existe-t-il déja des initiatives ou des actions particulières, visant à réduire l'impact sur l'énergie et l'eau ?

Nous encourageons tous nos usagers (étudiants, personnels, entreprises hébergées,…) à cultiver leur esprit éco-citoyen. A ce titre, un certain nombre d’initiatives et de formations sont menées afin de les sensibiliser : conférences, ½ journée du développement durable, journées bleues, concours d’innovation...

Parallèlement, Bordeaux INP est un acteur régional majeur de la formation, de la recherche et du transfert, notamment sur les thématiques "Environnement", "Gestion des Géoressources", "Développement Durable", portée par nos écoles. En termes de recherche, Bordeaux INP est impliqué dans plusieurs projets sur la thématique de l’eau : il participe d’une part, aux activités du Cluster aquitain "Eau et Adaptation au changement climatique" et est, d’autre part, responsable pour la partie française du projet AQeau (Aquitaine Québec Eau). 

Dans le cadre du CPER 2016-2020, Bordeaux INP a déposé le projet « Aquitaine Terre d’Eau », qui prévoit la mise en place d’un système de géothermie réversible dans le bâtiment de l’ENSEGID, bientôt entièrement rénové. Cette technologie, installée au cœur de l’école, permettre aux étudiants et aux enseignants-chercheurs d’en exploiter les données. Ce projet a pour objectif de positionner l’ENSEGID de manière forte dans la dynamique régionale concernant la gestion des eaux continentales et de développer les interactions avec le monde socio-économique. 

Enfin, pour la période 2016-2020, notre établissement a identifié 4 enjeux sociétaux d’avenir sur lesquels il souhaite affirmer son expertise scientifique et technologique dont la Gestion des géoressources et la Transition énergétique. En adéquation avec ces thématiques, de nouvelles formations seront créées, dont un Master international "Sciences de l’eau", et nos activités de recherche et notre collaboration avec d’autres laboratoires et organismes scientifiques seront renforcées.